samedi 16 juillet 2011

Non à ITER

Pourquoi dire non au projet ITER ?
La fusion nucléaire est un processus où deux noyaux atomiques s’assemblent pour former un noyau plus lourd. Cette réaction est à l’œuvre de manière naturelle dans le Soleil. Elle est, avec la fission, l’un des deux principaux types de réactions nucléaires appliquées. Un de ses intérêts annoncé est de pouvoir produire théoriquement 3 fois plus d’énergie que la fission à masse de combustible égale. En dépit des travaux de recherche réalisés dans le monde entier depuis les années 1950, aucune application industrielle de la fusion à la production d’énergie n’a encore abouti, en dehors du domaine militaire avec la bombe H ou se mélange fission et fusion. Enfin, contrairement à la fission nucléaire, les produits de la fusion eux-mêmes ne sont pas radioactifs, mais lorsque la réaction utilisée émet des neutrons rapides, ces derniers peuvent transformer les noyaux qui les capturent en isotopes pouvant l’être.
Pour poursuivre la construction du réacteur expérimental de fusion thermonucléaire ITER du côté d'Aix-en-Provence, la Commission européenne doit trouver 1,3 milliard d’euros d’ici à octobre 2011. Le coût du chantier a explosé passant de 2,7 milliards d'euros en 2001 à 7,2 milliards d’euros aujourd'hui... L’Europe, donc vous et moi, participant à hauteur de 45% au budget, doit débourser cette année 1,3 milliard d’euros supplémentaires. L’agence européenne qui gère le projet, Fusion for Energy (F4E) a dû licencier des gens incompétents à tous les niveaux et revoir son organisation de fond en comble selon Robert-Jan Smits, directeur général de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne. Avec ce budget global, on espère un jour pouvoir générer 500 mégawatts pendant au moins 400 secondes pour 50 mégawatts injectés. Et dire, que l'on pourrait aussi produire l'équivalent avec 250 éoliennes pour 250 millions d'euros... mais les éoliennes pourrait fonctionner pendant des dizaines d'années... de même avec des panneaux solaires photovoltaïques.
Mais où trouver ce budget complémentaire afin de construire ce laboratoire (situé sur une faille sismique présentant des possibilités de magnitude de 6,9) ? 460 millions d’euros pourraient être piochés dans le budget du 7e programme-cadre de recherche et développement, 650 millions dans celui de la politique agricole commune et 190 millions dans les affaires administratives du Parlement. Le Japon, qui lui contribue pour 9 % au programme, pourra-t-il respecter ses engagements après la catastrophe de Fukushima ? Le physicien Sébastien Balibar, membre de l’Académie des sciences et directeur de recherche au laboratoire de physique statistique de l’Ecole normale supérieure affirme que : "l’engagement demandé à la France, principal contributeur en tant que pays hôte, représentera plus que l’ensemble des crédits dont disposent tous les laboratoires de physique et de biologie pendant vingt ans ! Iter condamne de nombreuses recherches autrement plus importantes que la fusion, y compris pour l’avenir énergétique de la planète."
De plus, comment garantir l'innocuité des 2 kilos de tritium nécessaires au projet ? Le tritium est un produit dont on sait que la dose mortelle n’est que de 1 milligramme. Qui peut garantir que ce radioélément sera parfaitement confiné ? Personne ne sait aujourd’hui comment gérer ce futur déchet.
C'est pourquoi, c'est le moment de dire non au projet ITER couteux et polluant en signant la pétition en ligne et en envoyant une lettre au président de la commission d’enquête du projet.


Lire l'article complet : http://www.ecologie-pratique.org/article.php/Dire-non-au-projet-ITER

 Titre : Dire non au projet ITER
Auteur: Pascal B.
Date: 15 jui 2011 - 12:30

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