A six mois de la présidentielle, Nicolas Sarkozy, pas encore déclaré candidat pour 2012, a plaidé pour le nucléaire français, jeudi à Changé (Mayenne), en rendant un hommage appuyé à l'ex-président François Mitterrand, et critiquant la gauche actuelle.
A six mois de la présidentielle, Nicolas Sarkozy, pas encore déclaré candidat pour 2012, a plaidé pour le nucléaire français, jeudi à Changé (Mayenne), en rendant un hommage appuyé à l'ex-président François Mitterrand, et critiquant la gauche actuelle.Au lendemain de la naissance de sa fille, le président de la République, l'air heureux mais cherchant avant tout à se montrer concentré sur sa tâche, est venu à Changé visiter l'entreprise de tri de déchets Séché Environnement, à l'occasion du 4e anniversaire du Grenelle de l'environnement.
"Si la France possède une électricité plus propre et moins chère" qu'ailleurs en Europe, "elle le doit à une chose, son parc nucléaire" qui est "le fruit d'un programme conçu sous le mandat du général De Gaulle" et "construit dans la quasi-totalité sous les deux mandats de François Mitterrand", a-t-il fait valoir.
"On l'avait oublié !", a-t-il ajouté, mais "j'aimerais que ceux qui ont été ses collaborateurs (...) ne viennent pas nous expliquer maintenant qu'il faut s'empresser de démonter ce que le président Mitterrand justement s'était empressé de monter".
"Ou alors, il y a une incohérence, une de plus", a-t-il lancé, déclenchant les applaudissements d'une salle acquise à sa cause. "Eh bien moi, je veux rendre hommage à mes prédécesseurs et notamment à M. Mitterrand, et saluer leur constance à défendre l'indépendance énergétique française", a-t-il dit.
François Hollande, candidat du PS à la présidentielle, défend pour sa part une réduction de la part du nucléaire dans l'électricité produite de 75% à 50% d'ici 2025. Ce qui le met en position délicate avec les écologistes d'EELV, qui réclament une sortie du nucléaire pure et simple.
Autre flèche décochée envers l'opposition: M. Sarkozy a rendu hommage à Nicolas Hulot, candidat malheureux à l'investiture EELV pour 2012, les militants écologistes lui ayant finalement préféré Eva Joly.
"J'ai souhaité un grand ministère de l'environnement durable: c'était l'un des engagements du pacte écologique que j'avais signé avec Nicolas Hulot, un homme que je respecte, un homme de qualité, et je ne comprends pas pourquoi dans notre société, on traite de cette façon des gens de qualité", a-t-il affirmé.
Plaidant pour ses réformes - non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux, réforme des retraites - il a assuré que c'était "difficile" de prendre des décisions.
"Bien sûr, on me demande des postes de fonctionnaires, des dotations aux collectivités, des dépenses multiples, mais les Français seraient-ils plus contents de se retrouver dans un pays en situation de faillite ? Regardez ce qui est arrivé à la première nation économique du monde, les États-Unis d'Amérique (NDLR qui ont perdu leur triple A). Je ne souhaite pas que ça arrive à la France", a-t-il dit.
"Naturellement, ces décisions ne sont pas faciles, on est un peu seul quand on prend des décisions difficiles. Mais si on ne veut pas prendre de décisions difficiles, alors, il vaut mieux ne pas être candidat à la présidence de la République", a-t-il poursuivi.
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